A quoi ressemblera la montagne de 2050 ? Cette question est un enjeu majeur pour la préservation des espaces naturels. Elle remet en question le modèle économique actuel des stations de ski, mais pas que. Nous sommes tous des acteurs de cette transition à mener pour que notre terrain de jeu soit protégé. Ensemble, nous allons réduire notre impact sur l’environnement !
Cette semaine, chez Goodloop, on vous partage nos conseils pour réduire l’impact de ta pratique des sports outdoor.
1. Choisis des équipements éco-responsables pour réduire l’impact de sa pratique
Protéger la montagne commence en amont par nos choix responsables. Aujourd’hui, la pratique des sports outdoor va de pair avec des équipements techniques de plus en plus spécialisés. Cette hyperspécialisation à un fort impact écologique car plus on achète, plus il faut produire et transporter d’équipements. Alors comment faire pour réduire ton empreinte ?
On t’a déjà parlé de sobriété et il est important de te demander si tu as vraiment besoin de cette nouvelle veste hypra stylée ou si c’est juste sur un coup de tête (vive la méthode BISOU). On te l’accorde, c’est tentant de changer de look régulièrement, les nouvelles collections sont toujours plus jolies! Si tu as vraiment besoin d’une nouvelle veste, deux choix s’offrent à toi : le neuf ou la seconde main.
Le neuf
Si tu optes pour un achat neuf, (et tu en as tout à fait le droit sans te sentir coupable si c’est un achat raisonné !) essaye d’opter pour des marques responsables qui s’engagent dans des productions plus durables. Lagoped, par exemple, utilise des matières recyclées. Patagonia offre une garantie à vie sur tous ses produits. Black crows a fait le choix de rappatrier sa production textile en Europe. De nombreuses marques outdoor œuvres pour protéger leur terrain de jeu, on te laisse les découvrir avec l’annuaire du matériel de glisse neuf éco-responsable édité par La Green Session.
Pour un achat raisonné, pense également à la polyvalence de ton équipement. En matière de pratiques outdoor, beaucoup de vêtements sont utilisables aussi bien en hiver qu’en été. Opter pour une veste Gore-Tex(r) plutôt que pour un anorak de ski te permettra d’avoir une veste polyvalente pour le ski et la rando l’été.
Et si tu en as marre de tes affaires, ne les laisse pas croupir dans un placard et pense à les revendre ou à les donner !
La seconde main
Si tu as besoin de matériel, pourquoi ne pas se tourner vers la seconde main, permettre à un équipement qui n’est plus utilisé de repartir dans les montagnes avec toi.
Pour cela il existe plusieurs spécialistes de l’occasion outdoor, comme Everide, Campsider ou Barooders.
Fais du tri dans tes placards, tu trouveras peut être des trésors. Si tu as des affaires mises au rebut car abîmées, tu peux nous les confier à Goodloop pour une réparation et les revendre ensuite.
Et si c’est juste une question de mode ou de style, on t’invite à lire notre dernier article : Pimp my jacket
Si tu n’en a plus l’utilité et que tu peux te le permettre, pense au don ! Tes affaires peuvent profiter aux personnes dans le besoin grâce au Secours Populaire, au Relais, ou à tout plein d’assos comme Riders for refugees par exemple.
2. Transport partagé, rien de mieux pour réduire son impact !
D’après le magazine Info durable, le bilan carbone d’un séjour au ski dépend surtout du transport (60 %) et de l’hébergement (35 %). Les remontées mécaniques n’y contribuent que pour 2 %.
On entend souvent l’idée reçue que la montagne n’est accessible qu’en voiture individuelle. Et pourtant, de nombreuses alternatives existent, il y en a pour tous les goûts, pour les plus téméraires et les moins sportifs.
La majorité des stations offrent un système de navettes pour t’emmener au pied des pistes. Cela te permet de garer ta voiture en bas pour la semaine ou le week-end, et ainsi éviter les bouchons, les parkings bondés et le stress des routes de montagnes.
Autre option : combiner train + navette. Utiliser les transports en commun, c’est réduire drastiquement son impact carbone. Protect our Winter a un partenariat avec la SNCF et les TER pour cette saison donc n’hésite pas à en profiter pour randonner et rider éco-responsable !
Pour les puristes et plus sportifs : depuis quelques années avec l’expansion de vélos électriques, de nombreux sportifs ont fait le choix de monter de manière un peu plus sportive qu’en voiture et beaucoup plus verte ! Plus question de prendre la voiture pour monter en haut des montagnes pour skier. De quoi se mettre en jambe pour partir crapahuter dans les montagnes. C’est une alternative qu’on a pas encore testé mais qui peut être sacrément sympa si tu aimes le vélo (et qu’il n’y a pas 50cm de fraîche!).
3. Choisis une station locale et engagée
Pourquoi partir au bout du monde alors que la France a déjà tellement de montagnes à explorer ? Les Alpes, les Pyrénées, le Massif Central, le Jura… il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux.
Pour le choix de ta station, tu peux utiliser le label Flocon vert, développé par l’association Mountain Riders. Ce label garantit l’engagement durable des destinations touristiques de montagne. Elles sont évaluées suivant une vingtaine de critères – comme leurs actions pour la réduction des GES, le recours à la neige de culture ou encore le soutien à l’agriculture locale. Choisir une station labelisée, c’est soutenir un tourisme durable et donc faire une action concrète pour préserver la montagne.
4. Respecte ton terrain de jeu ! Réduire son impact c’est pas si dur !
Tu ne jetterais pas ton mégot de cigarette sur le carrelage de ton salon? Parfait. C’est pareil en montagne! Alors pense toujours à ramasser tes déchêts partout où tu vas et à limiter les emballages. L’idéal reste d’acheter des produits régionaux, en vrac et ainsi faire marcher les acteurs économiques locaux.
De nombreuses stations engagent à minima une opération de ramassage des déchêts chaque année. Au printemps, “on peut trouver jusqu’à 30.000 mégots sous un télésiège de 10 pylônes; or un mégot pollue 1 mètre cube de neige et 500 litres d’eau” confie le Président des Domaines Skiables de France.
Respecter la montagne, c’est aussi se faire discret pour respecter les paysages sauvages et la biodiversité.
En été comme en hiver, renseigne-toi sur les itinéraires sur lesquels tu évolues. Si tu es dans une réserve naturelle ou un parc protégé, consulte leur site internet pour connaître les règles en vigueur. Respecter le tracé des sentiers, ne pas crier, ne pas faire de feu… toutes ces règles sont indispensables au maintien d’espaces préservés.
Sois conscient que tu évolues en général dans des espaces préservés dont l’avenir dépend aussi des gestes de chacun d’entre-nous !
5. Aies conscience de la chance que tu as !
La montagne est un espace ressourçant. Les magnifiques paysages, l’air pur et la tranquillité loin de l’excitation de la ville sont plébiscités par de plus en plus de gens. Personnellement, chaque virée me conforte dans mon envie de protéger l’environnement, d’agir au quotidien pour continuer à m’émerveiller devant la puissance des massifs montagneux enneigés en 2050 et après. Pratiquer les sports outdoor est un bon combo pour se retrouver des heures au cœur de la nature, découvrir de nouveaux paysages tout en se dépensant et se dépassant physiquement.
Alors pour continuer à kiffer, ça vaut bien le coup de faire quelques efforts citoyens. Même si en 2050, tu seras peut-être trop vieux pour aller aux cimes des montagnes en courant, savoir que la relève pourra découvrir la montagne préservée grâce à tes actions, ça vaut le coup non ?
Si tu as d’autres conseils, n’hésites pas à nous envoyer un message, on sera ravi de te lire !