Chez Goodloop, on est de ceux qui croient au pouvoir du colibri, à la co-responsabilité et à l’éco conscience éveillée par la connaissance. Donc, la vraie bonne idée ne serait-elle pas de VRAIMENT comprendre les enjeux qui animent notre monde? Bon OK, c’est peut-être un peu ambitieux… On va faire plus simple : comment, à notre échelle de citoyen, on peut faire bouger les choses. Ah là tout de suite, ça semble beaucoup plus facile, non ? 

Finalement, c’est à nous, consommateurs, de prouver que le marché peut s’adapter à la demande, que nous n’avons pas besoin de tout ce qu’on essaye de nous vendre, que notre super pouvoir est notre libre arbitre, qui est plus fort qu’on ne le pense. 

Goodloop est né d’un constat : l’industrie du textile est classée 2ème pollueur mondial et pourtant notre premier réflexe est souvent de racheter du neuf, au lieu de réparer l’ancien, de louer, d’emprunter ou de partager…

 Amoureux de la montagne et des grands espaces, nous avons réfléchi à un modèle qui redonne du sens à notre consommation et qui permet de réduire l’impact de cette industrie.

La conception

Il y a encore quelques années, avant de nous intéresser vraiment au cycle de vie des vêtements, nous n’avions pas conscience de la somme d’externalités négatives engendrées par la fabrication d’un simple T-shirt. Pour essayer de comprendre, voici quelques chiffres assez parlants :

 

  • L’industrie textile est le troisième consommateur d’eau après la production de riz et de blé. Ce qui fait qu’elle utilise environ 4% des réserves d’eau potable. 

  • Aujourd’hui 70% des fibres synthétiques produites dans le monde proviennent du pétrole. C’est là que la méconnaissance rentre en jeu.  Quand on lit ça on se dit « OK, je ne vais porter que des matières naturelles”. Sauf que ce n’est pas si simple, pour produire un t-shirt en coton c’est l’équivalent de 70 douches (donc détournement de rivières, assèchement des sols… OK on s’arrête là parce que ça donne le vertige rien que d’y penser.)

Bref, c’est pas très joyeux pour la planète, mais ça ne s’arrête pas là, car, pour que le porte-monnaie des consommateurs ne prenne pas peur devant un simple t-shirt, les industriels ont scrupuleusement sélectionné la main-d’œuvre la moins chère au monde. Les impacts sociaux sont donc au moins aussi négatifs que les impacts environnementaux.

Il ne faut pas désespérer, car les choses évoluent et on a bon espoir qu’entre les prises de positions de nombreuses ONG face aux pratiques des grandes marques, l’éducation et les dialogues sur les enjeux de cette industrie, les mentalités des consommateurs iront vers des pratiques plus responsables. Donc, finies les sessions shopping sur des coups de tête – même si la nouvelle veste Gore-Tex® de chez… (chut chut, pas de marque) vient de sortir ! On se pose et on regarde ce dont on a vraiment besoin, on trie, on répare et surtout on achète si vraiment c’est nécessaire.

Le marché

Bon, la production c’est pas ça, beaucoup de pollution, énergivore, droits sociaux bafoués, et on en passe. Mais une fois sur le marché, que se passe-t-il ? On imagine que maintenant les marques vont écouler leurs stocks et tout le monde sera content. 

Mais voilà ça ne se passe pas exactement comme cela. Jusqu’à aujourd’hui les marques qui vendent de gros volumes géraient elles-mêmes leurs invendus : braderies, outlets, ventes privées, périodes de soldes, etc. Malgré ces opérations  commerciales à répétition, 40% des vêtements produits par les marques ne seront jamais portés. Que deviennent donc ces stocks restants ? Une grande partie finit à l’incinérateur ou jetée après avoir été lacérée ou javellisée  afin qu’ils ne soient pas récupérés pour faire secondairement l’objet d’un marché noir. 

Difficile de soutenir de telles pratiques. Car ça revient finalement à jeter de la matière, des fournitures, des produits pouvant être portés ou réparés/upcyclés/recyclés. À ce gaspillage vient s’ajouter le coût environnemental de la production d’un produit inutile, de son transport d’un pays à l’autre, de son stockage et enfin de sa destruction.

Cette pratique est désormais condamnée (Youpi !). Dès 2022 l’interdiction de détruire les produits neufs invendus non alimentaires entrera en vigueur avec la loi Anti-Gaspillage pour l’Économie Circulaire (AGEC). Ce sera donc aux marques d’assurer le suivi, c’est la responsabilité élargie du producteur (REP) qui s’inspire du principe « pollueur-payeur ». Le dispositif de REP implique que les acteurs économiques (fabricants, distributeurs, importateurs) seront responsables de l’ensemble du cycle de vie des produits qu’ils mettent sur le marché, de leur éco conception jusqu’à leur fin de vie. L’objectif est donc d’accélérer le changement de modèle de production et de consommation afin de limiter les déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat

Cette loi est une avancée considérable, même si elle prendra du temps à être bien appliquée.

Retenons simplement que le meilleur déchet, c’est celui qui n’existe pas.  

C’est pourquoi chez Goodloop, nous sommes partisans de réparer nos vêtements le plus possible avant de devoir en changer et une fois que ceux-ci auront vu tellement de massifs montagneux différents qu’il ne feront plus le job, penser à l’upcycling !

Merci à tous les médias indépendants qui prennent le temps d’investiguer et d’écrire sur ce sujet. Ce sont des sources précieuses d’information que tu peux suivre pour en savoir plus :

Infographie sur l’impact de la mode. (qqf/ ademe) 

Oxfam : Collectif éthique sur l’étiquette

The good goods : destruction des invendus.

 Impact de la mode et ses conséquence.